la plus petite de tous les cousins
J'ai grandi dans une maison pleine de cousins. Ah... les cousins ! Les souvenirs, les souvenirs, les jeux, les histoires, les rires, les chansons. J'étais de ceux du milieu. Il y avait les grands, trop beaux trop forts trop chouettes, ceux qu'on regarde avec des yeux immenses ou du coin de l'oeil l'air de rien. Ceux qui partent toujours dans des aventures merveilleuses, ceux qui ont tout compris, qui font des trucs dans leur coin, qui ont des secrets, qui n'ont peur de rien, qui font des choses interdites et à qui on voudrait tellement tellement ressembler un peu comme ça, sans en avoir l'air. Il y a aussi les plus petits ceux à dorloter, à pouponner, à commander un peu, avec qui on peut continuer à jouer à des jeux pour lesquels on est beaucoup trop grand mais bon, ceux à qui on peut transmettre les histoires et les légendes, ceux qu'on peut laisser à la maison quand c'est à notre tour de partir vers des aventures lointaines, ceux qui heureusement cet été encore sont les derniers à faire les zouaves avec nous sur la piste de danse jusqu'au début du jour.
Aujourd'hui il y a les enfants de mes grands cousins, qui sont devenus les grands cousins de mes enfants. Et j'aimerais tellement que mes petits se rappellent ça aussi.
Qu'ils se souviennent des maisons pleines de cousins,
et de tous les bras qui les portent et les entrainent,
et de tous les goûters,
et de tous les baisers.